Dossiers

La Méditerranée est vaste, les scènes de vie qui s’y déploient, là où les femmes s’activent dans la rue, sont multiples. Or malgré les droits et libertés que les femmes ont acquis ces dernières décennies à la faveur des luttes féministes, l’espace public reste, dans beaucoup de villes et villages des deux rives de la Méditerranée, un territoire dominé par le masculin pluriel.

L'impact de la guerre israélienne a été encore plus lourd pour les femmes de Gaza. Selon l'Instance Indépendante palestinienne des Droits de l'Homme, plus de 90 % d’entre elles ont été contraintes de quitter leurs maisons pour être hébergées dans des centres dépourvus de toutes commodités. Ainsi ces femmes se sont retrouvées à devoir vivre, travailler et survivre dans la rue, avec toutes les difficultés que cela implique.

Autour des deux rives de la Méditerranée une constante émerge : le corps des femmes incarne un enjeu social, politique, esthétique, éthique, économique. Entre contrôle social, soumission et émancipation, comment les femmes vivent-elles cette tyrannie de l’apparence ? Un dossier pour décrypter un sujet, qui a largement inspiré notre rédaction.

En Syrie, de nombreuses lois sont basées sur des critères physiques pour déterminer les droits des femmes, plutôt que sur des principes de citoyenneté et de droits humains. Cette approche ne fait qu'accentuer les inégalités entre les sexes.

On les appelle « Sephora Kids », les filles âgées de 8 à 13 ans, qui abusent des produits de beauté parce qu'elles sont obsédées par les rides. Né aux États-Unis pendant la pandémie, moment où le temps passé sur les réseaux sociaux a augmenté de manière exponentielle et sans la supervision adéquate des adultes, ce phénomène est en train de se répandre aussi en Europe, suscitant beaucoup d'inquiétude.

Aziza Ben Tanfous, née en 1942, est témoin des grandes transformations sociétales impactant la vie des femmes ces dernières décennies sur l'île de Djerba, en Tunisie. L'anthropologue dépeint une société qui suit les évolutions de son temps, marquée par l'héritage des coutumes d'antan.

Contre la violence masculine à l'égard des femmes, nous avons besoin d'adultes non sexistes, compétents, informés, conscients du monde dans lequel vivent les jeunes générations, capables de briser le silence et la solitude dans lesquels germe la culture violente de la meute et de la prédation sexuelle

Dans deux jours, du 26 juillet au 11 août, s’ouvrent les Jeux Olympiques de Paris. Ils accueilleront pour la première fois dans l’histoire, autant de compétiteurs que de compétitrices. Malgré les divers parcours d’obstacles, ici et ailleurs en Méditerranée, plus que jamais le sport fonctionne pour les femmes comme un moteur d’émancipation. Ce dossier sur leur relation au sport le démontre.

Aux Jeux olympiques de Paris 2024, le pays asiatique rêve son butin de médailles prestigieuses, notamment grâce à la lutte et, en particulier, à Vinesh Phogat qui figure parmi les meilleurs athlètes et espoirs de l’Inde. Après s'être illustrée dans de grandes compétitions nationales et internationales, la lutteuse vient de remporter l'or au Grand Prix d'Espagne, devenant le symbole d'une discipline traditionnellement considérée comme masculine.

Même si elle s’est retirée de la compétition des Jeux Olympiques de Paris (26 juillet-11 aout) pour cause d’un genou fragile, la championne de tennis tunisienne, Ons Jabeur, reste une fierté nationale. Son ascension, ses performances et son classement mondial (deuxième en 2022), prouvent aux Tunisiens, déçus par l’échec de leur révolution de 2011, qu’ils n’ont pas tout raté.