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Que signifie être journaliste à Gaza ? Comment les femmes journalistes vivent-elles sous les bombes, sous les tentes, dans une peur permanente ? Dans cet article, Abla Al-Alami partage son expérience de femme sur le terrain, risquant la mort à chaque sortie pour témoigner.

Dans les zones de conflit du Moyen-Orient, comme le Liban, la Syrie et la Palestine, les rêves des femmes et des filles se résument à survivre et fuir les bombardements, au lieu de construire des rêves et mener une vie simple. La guerre transforme la vie de millions de jeunes filles en un cauchemar sans fin.

Chaque fois que je pense avoir survécu, moi, Syrienne réfugiée au Liban depuis trois ans, la guerre me ramène en arrière, et tous les souvenirs resurgissent d’un coup, comme si je me retrouvais enfermée dans un cercle vicieux de mort et de violence sans fin.

Toutes les combats que j’ai menés par le passé m’ont permis finalement d’établir un sérieux dialogue avec moi-même. Ainsi je me suis aperçue que mon égo cherchait à satisfaire les autres à ses dépens parce que la société dans laquelle nous vivons nous impose, à nous femmes, de multiples injonctions sur notre corps. Et si l’une d’entre nous y échappe, elle doit supporter les regards blessants et les conseils qu’elle n’a pas demandés…

Peu importe où nous nous trouvons dans le monde, le lien avec notre terre natale est un lien inaliénable.

Ce que vous balayez d’un revers de main comme des bouderies, nous le voyons comme des droits que nous avons perdus, et l’exagération dont vous nous accusez est une simple description de la réalité. Personne ne connaît l’étendue de ce qu’endure chacune des femmes sur cette planète

Ce prix issu du partenariat Tuniso-allemand –Ambassade d’Allemagne, Ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie (MIME) en Tunisie, conjointement avec ses institutions sous-tutelles – entend soutenir la transition énergétique citoyenne ainsi que la transformation digitale en Tunisie. Cliquez ici pour lire l'article: De la politique à l’énergie renouvelable : les suffragettes mènent la bataille pour la vie

Plus de cent ans après la mort de Susan Anthony, une femme qui fait du vélo au Liban reste quelque chose de scandaleux. Les femmes qui se déplacent en vélo sont accusées de vouloir s’exhiber et de vouloir attirer l’attention en dévoilant leurs charmes. Il s’agit là de nouvelles tentatives visant à renforcer le contrôle social sur leur vie, sur leurs choix personnels et sur leurs désirs les plus élémentaires.

Nous nous rencontrons à une réunion de l’association féministe Femmes Solidaires, où je milite depuis dix ans. Ce soir-là, nous allons boire un verre après la réunion. Une militante demande à Francine ce qui l’a conduite à rejoindre l’association. La jeune femme hausse les épaules, puis croise les bras sur son pull rouge... Petit voyage dans l’entrelacs du combat féministe et de l’identité.

J’ose tout de même une dernière question : Le féminisme, c’est important pour vous ? En réalité, en rentrant dans la librairie, mon regard s’est baladé entre les étagères et l’engagement de ces femmes m’a subtilement sauté aux yeux. Rien qu’avec la disposition des ouvrages. Ceux mis en avant et ceux cachés sous la table. Lucie me répond ...