Dossiers

Marta Luceno Moreno, féministe et chercheuse en genre, travaille sur l’intersectionnalité et s’intéresse particulièrement à la question migratoire des femmes subsahariennes. Interview

L’interaction entre les revendications féministes dans le pays d’origine et la France est, selon elle, un passage obligé pour lever les obstacles et les inégalités qui pèsent sur les femmes immigrées.

Le nouveau projet de loi sur l’asile et l’immigration - le vingtième en quarante ans - intitulé « Contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » déchire déjà la classe politique et mobilise les associations de défense des droits des étrangers.

En France, les femmes immigrées sont assujeties au Code la famille algérien, à la Moudawana marocaine et au statut personnel égyptien… Une porte ouverte à toutes les discriminations.

Contre leur marginalisation du monde du travail et des postes décisionnels, les femmes se sont organisées collectivement depuis longtemps, si ce n’est qu’aujourd’hui une multitude de nouveaux réseaux a vu le jour.

« Des enfants, des femmes, des vieillards, des personnes à mobilité réduite… Nombreuses sont les personnes qui considèrent les bennes à ordures comme leur seul et unique refuge dans une ville où la quête du pain quotidien est devenue un calvaire qui n’épargne pas les Syrien.ne.s restés au pays.

Dans les montagnes de l’Atlas, les tisserandes travaillent dans l’ombre dans des conditions difficiles, en faveur de commerçants qui s’enrichissent sur leur dos.

Depuis une dizaine d’années, les migrantes sont à la fois un pilier et un défi pour le mouvement féministe dans l’État espagnol. Leur dernière victoire a été l’obtention de la reconnaissance des droits fondamentaux du travail pour les travailleuses domestiques. Certaines d’elles ont même fondé la coopérative La Comala.

Victimes de réseaux de traite montés entre la Tunisie et la Côte d’Ivoire, les Ivoiriennes, recrutées comme femmes de ménage, se trouvent dans des situations de vulnérabilité extrême. Une réalité qui n’est pas sans rappeler la chasse aux migrant.e.s qui se déroule actuellement à Sfax, provoquée par le meurtre d'un Tunisien lors d'une altercation avec des subsahariens, et fomentée en amont par les déclarations racistes du président tunisien Kaies Saied. Enquête.

Le licenciement et la mutation arbitraire : des sanctions invisibles qui entravent la liberté d’expression. Des journalistes témoignent...