En 1999, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 25 novembre Journée
internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. L’ONU invite les gouvernements, les organismes internationaux et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des activités conçues pour sensibiliser l’opinion au problème de la violence à l’égard des femmes.
Les militant.e.s en faveur des droits des femmes ont choisi en 1981 la date du 25 novembre comme journée de lutte contre les violences faites aux femmes, en mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines assassinées en 1961 sur les ordres du chef de l’État, Rafael Trujillo.
Mais une journée annuelle ne suffisant pas pour alerter contre le fléau des violences, l’ONU a décidé de focaliser également sur les 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre. Il s’agit d’une campagne annuelle et internationale qui se déroule du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes) au 10 décembre (Journée des droits de l'homme). Cette année, le thème de la campagne met l'accent sur la violence numérique contre les femmes et les filles, soulignant la nécessité de mobiliser les gouvernements, les entreprises technologiques et le public pour lutter contre ce problème.
Onu Femmes, qui pilote le thème et les priorités de la campagne, vient de lancer ce message : « Au cours des 16 Jours d’activisme, mobilisez-vous avec nous en faveur d’un monde dans lequel la technologie sera une force au service de l’égalité, et non un préjudice ».
Des initiatives pour alerter sur les violences de genre
La Tunisie a été parmi les pays les plus actifs de la région en matière de législation (Loi organique du 11 aout 2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes) publique contre les violences fondées sur le genre et pourtant et comme partout dans le monde, les violences faites aux femmes et aux filles y touchent toutes les strates de la société. D’après l’enquête nationale sur la violence à l’égard des femmes en Tunisie publiée par l’Institut National de la Statistique (INS) en 2022, 84% des 10 898 femmes et filles interrogées, âgées entre 15 et 74 ans, déclarent avoir subi au moins un acte de violence, psychologique, sexuelle, physique, verbale ou économique depuis leur adolescence. En 2025, 22 femmes ont été tuées sur la base de leur genre en Tunisie.
D’où l’engagement, en particulier de la société civile nationale et des organisations internationales, pour profiter des 16 jours afin de sensibiliser grand public, ONG, médias et créateur.ice.s au calvaire des femmes et des filles victimes et rescapées des violences. A travers des ateliers, des rencontres publiques et des prestations artistiques.
D’après l’enquête nationale sur la violence à l’égard des femmes en Tunisie publiée par l’Institut National de la Statistique (INS) en 2022, 84% des 10 898 femmes et filles interrogées, âgées entre 15 et 74 ans, déclarent avoir subi au moins un acte de violence.
Le système des Nations unies en Tunisie publie une carte interactive recensant les initiatives organisées dans les régions du pays pendant les 16 jours
Parmi les actions 2025, on trouve notamment :
Une rencontre universitaire, 25 novembre 2025 : la rencontre est intitulée « Université sûre… Violences sexuelles faites aux femmes : moyens d’y faire face ». Elle est programmée à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis (FSJPST). La rencontre est organisée en partenariat avec l’association tunisienne, Aswat Nissa (Voix des Femmes).
La chanson et clip « Ghalia », 25 novembre. Le clip financé par la Délégation de l’Union Européenne en Tunisie, met en scène une fille “Ghalia” qui survit aux violences et aspire à l’accomplissement. Le texte invite à condamner ces violences, mais aussi à agir et à dépasser le silence complice. Interprètes : Asma Ben Ahmed, Chaïma Mahmoud et le rappeur 4LPHA. Texte et mélodie : Bayrem Kilani. Production : Selim Saïed. Réalisation : Zied Litaiem.
Le « StoryLab CONNECT : Gender 16 », 4 décembre. Une activité organisée par Media Connect, une initiative soutenue par le programme EU Neighbours South. Cet événement, organisé à Tunis, se tiendra sur une journée et réunira des étudiantes en journalisme, de jeunes journalistes et des journalistes seniors ainsi que des expert.e.s en violence basée sur le genre (VBG) des représentant.e.s de la société civile, des représentant.e.s de l’Union européenne ainsi que des Media Connectors de Tunisie pour un moment de dialogue et d’apprentissage. Il est financé par l’Union européenne, à travers le Programme d’Appui aux Médias Tunisiens (PAMT2).

























