En mouvement

L'Algérie a adopté cet été une réforme ambitieuse du congé de maternité. Mais derrière cette victoire législative, de nombreuses travailleuses restent encore à la marge : procédures inégales, exclusions administratives, discriminations. Entre droit et réalité, la maternité demeure un terrain d’injustices que les mouvements féministes tentent de rendre enfin universel et égalitaire.

A travers la diffusion d’un court-métrage relatant un cas fictif de violence vicariante, les autorités politiques espagnoles lancent une campagne de sensibilisation, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le choix de cette thématique est en lien avec un avant-projet de loi visant à inclure ce type de violence, qui s’exerce souvent via les enfants, dans le Code pénal.

Tous·tes uni·e·s pour mettre fin à la violence numérique contre les femmes et les filles. Tel est le slogan de la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, qui démarre aujourd’hui. Comme partout dans le monde, la Tunisie célèbre cet événement à travers diverses manifestations, dont la production d’un clip de sensibilisation.

Image principale: Les militantes historiques de l'ATFDLes autorités tunisiennes ont décidé de suspendre pour une durée d’un mois les activités de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), a annoncé le soir du vendredi 24 octobre 2025 sa secrétaire générale Hela Ben Salem. Les autorités justifient cette mesure par des « manquements » au décret-loi n°88 régissant les associations.L’ATFD affirme pour sa part estimer que cette décision était « injustifiée et arbitraire ». Les militants de l’ATFD ont dénoncé une « décision politique » et une « grave atteinte au mouvement féministe ».Fondée en 1989, l’ATFD est l’une des principales organisations féministes en Tunisie. Elle accueille chaque année plusieurs centaines de femmes victimes de violences à travers ses...

En Italie, deux espaces virtuels où des milliers d'hommes partageaient des photos intimes de femmes, sans leur consentement, ont été fermés au cours de ces dernières semaines. L’info, qui a mis au grand jour les abîmes de la violence sexiste en ligne et ses implications de plus en plus inquiétantes et dangereuses, a bouleversé l'opinion publique.

Au milieu des bombardements et des décombres, les journalistes palestinien.es de Gaza continuent à exercer leur métier : documenter. Mais ici, brandir une caméra équivaut à devenir une cible et raconter les faits peut coûter la vie.

Deux ans et demi de prison ferme, assortis d’une amende d’environ 50 000 dirhams (près de 5 000 euros) : tel est le verdict prononcé mercredi par le tribunal de première instance de Rabat à l’encontre de la militante marocaine Ibtissam Lachgar. À l’origine de cette condamnation, une photo diffusée sur son compte X, où elle apparaît vêtue d’un t-shirt arborant l’inscription « الله is lesbian ».

En 2023, les femmes représentaient 16,8 % de la main-d’œuvre agricole en Égypte. Et si la loi n°14 de 2025 leur accorde en théorie une protection juridique, la plupart continuent de travailler sans contrat ni sécurité, pour des salaires dérisoires.

Flaminia Saccà enseigne la sociologie des phénomènes politiques à La Sapienza de Rome. Depuis des années, elle étudie la manière dont la violence à l'égard des femmes est traitée dans les sphères judiciaire et médiatique en Italie, analysant les nombreux préjugés qui déforment la façon d’appréhender ce phénomène et les conséquences qu’il entraîne. Elle dirige également l'Observatoire indépendant des médias contre la violence du langage envers les femmes STEP. Recherche et information(1), Medfeminiswiya l’a interrogée.

Alors que la grossesse devrait être un moment d’écoute, elle devient bien souvent un espace d’ingérence et de contrôle. En France comme au Maroc, les femmes enceintes sont soumises à une multitude d’injonctions — médicales, sociales, esthétiques — qui en disent long sur la manière dont nos sociétés considèrent leur corps.