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A l’occasion de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes, Medfeminiswiya publie un dossier consacré à cinq pays Méditerranéens : Espagne, Italie, Palestine, Tunisie et Turquie. Que nous révèlent ces reportages ? La mise en cause encore et toujours des structures patriarcales, un engagement collectif féministe de plus en plus compact pour les combattre, des politiques et des moyens bien en deçà des attentes...

Centre anti-violence, refuge, centre culturel et lieu de rassemblement social, écologique, et multifonctionnel : depuis 2008, Lucha y Siesta est un modèle unique de citoyenneté active et de solidarité dans la capitale italienne. Après des années de précarité et d'incertitude, de négociations et de menaces constantes, la région du Latium s'est finalement vu attribuer le bien mis aux enchères par le précédent conseil communal de la mairie de Rome.

Les violences faites aux femmes en Palestine prennent une dimension sociale, voire officielle, car l'Autorité nationale palestinienne a apporté son soutien à la culture tribale dominante en instituant une «administration générale pour les affaires tribales». Dans le même temps, elle a failli durant des années à son devoir de protection complète des femmes, notamment par la quasi absence de refuges adéquats et sûrs.

Aux graves manquements de l’Etat pour combattre en profondeur la violence à l’égard des femmes, on assiste en Tunisie à une régression sur les questions essentielles d'égalité en droit. Entretien avec Sana Ben Achour, Présidente de l’Association Beity.

En Espagne, la loi portant sur le droit d’asile inclut les « persécutions de genre et d’orientation sexuelle ». L’association Rescate apporte son soutien aux demandeur.euse.s d’asile qui ont fui leur pays pour des raisons liées au genre, et prend en charge des centaines de personnes ayant subi des violences sexistes, y compris les victimes de trafic sexuel.

A l'occasion de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes, le réseau italien D.I.Re lance une campagne de don « Componi La LIBERTA’ » active jusqu’au 28 novembre 2021.

Le voile n'est plus synonyme d'habits austères effaçant les formes féminines dans des tissus noirs. Seules quelques irréductibles continuent d'afficher burqa et gants noirs. Le voile intégral, interdit en 2018 sur les lieux de travail, n’a jamais été apprécié par les Algériennes qui lui préfèrent un hidjab plus « light ».

En Algérie, les femmes sont censées avoir une sexualité uniquement dans le cadre du mariage hétéro-normé : « seul mariage reconnu par la loi, la société, et la religion dominante ». Mais dans la société réelle, elles sont de plus en plus nombreuses à échapper aux normes sociales qui tentent de contrôler leur corps et leur sexualité.

Bien que l’avortement en Espagne soit autorisé par la loi, il n’est pas encore appréhendé en termes de droits des femmes, ce qui donne lieu à d'énormes lacunes lorsqu’il s’agit de l’exercer. Pour imposer son propre programme, l'extrême droite profite de ce flou juridique.

Dalila fait partie des 3636 bébés qui voient quotidiennement le jour en Égypte, et comme la majorité d’entre eux, elle est née par césarienne. En une vingtaine d’années, le pays est passé d’un taux de 4,6% à près de 60% aujourd’hui (1), se hissant à la troisième place mondiale pour cette pratique, derrière la République Dominicaine et le Brésil.