• it VO
  • fr Français
  • en English
  • ar العربية
A propos
  • Explorations
    • Tout
    • Dossiers
    • Monde
    • Reportages
    La Grèce et les problèmes de la gestation pour autrui altruiste 2/3

    La gestation pour autrui en Espagne : un business douteux favorisé par une tolérance administrative 3/3

    La Grèce et les problèmes de la gestation pour autrui altruiste 2/3

    La Grèce et les problèmes de la gestation pour autrui altruiste 2/3

    La Palestinienne Inas Dajani et les bijoux corporels : quand les organes génitaux féminins deviennent art

    La Palestinienne Inas Dajani et les bijoux corporels : quand les organes génitaux féminins deviennent art

    Deux photographes tunisiennes cassent les imaginaires de « la femme orientale »

    Deux photographes tunisiennes cassent les imaginaires de « la femme orientale »

    Une troupe féminine de danse soufie défie les accusations d’hérésie en Égypte

    Une troupe féminine de danse soufie défie les accusations d’hérésie en Égypte

    Les Sujets

    • Femmes artistes
    • Femmes vivant de la rue et dans la rue
    • Femmes et corps
    • Femmes et sport
    • Femmes et cinéma
    • Séries ramadanesques
    • Femmes et guerre
    • Femmes mises à la marge
    • Femmes et information
    • Précarité menstruelle
    • Femmes et prison
    • Femmes rurales
    • Anti-violence
    • Corps en transition
    • Droits sexuels et reproductifs
  • En mouvement
    Féminicide Cecchettin en Italie : les motivations (discutables) du jugement

    Féminicide Cecchettin en Italie : les motivations (discutables) du jugement

    Appartenance inégale : Migration, identité et politique de la citoyenneté en Italie

    Appartenance inégale : Migration, identité et politique de la citoyenneté en Italie

    De l’Algérie au Caire : le parcours de féministes algériennes vers la Global March

    De l’Algérie au Caire : le parcours de féministes algériennes vers la Global March

    Gaza au cœur du Caire : la solidarité des femmes face à l’exil

    Gaza au cœur du Caire : la solidarité des femmes face à l’exil

  • Portraits
    De Damas à Lyon, le futur en pointillé de Sham et Jasmine, deux Syriennes exilées

    De Damas à Lyon, le futur en pointillé de Sham et Jasmine, deux Syriennes exilées

    Fadéla M’Rabet, une voix algérienne indomptable

    Fadéla M’Rabet, une voix algérienne indomptable

    Ilaria Alpi, la vérité ensablée

    Ilaria Alpi, la vérité ensablée

    Saadia Gacem, féministe engagée, travailleuse de fond

    Saadia Gacem, féministe engagée, travailleuse de fond

  • Créations
    • Tout
    • Expo Arts Visuels
    • Livres, films, séries
    La fabrique de rêves de Sofia El Khyari

    La fabrique de rêves de Sofia El Khyari

    “Mémoires tissées” : la voix oubliée des grands-mères immigrées

    “Mémoires tissées” : la voix oubliée des grands-mères immigrées

    Les nouvelles frontières du féminisme queer

    Les nouvelles frontières du féminisme queer

    Trois podcasts féministes de la rive Sud méditerranéenne

    Trois podcasts féministes de la rive Sud méditerranéenne

  • Opinions
    Lettres sous les bombes - Quand une mère perd ses six fils d’un seul coup  (10)

    Lettres sous les bombes - Quand une mère perd ses six fils d’un seul coup (10)

    Lettres sous les bombes – « Pas de gâteau d’anniversaire pour mes enfants » (9)

    Lettres sous les bombes – « Pas de gâteau d’anniversaire pour mes enfants » (9)

    La mort « tonitruante » de Fatima Hassouna

    La mort « tonitruante » de Fatima Hassouna

    Fatima Hassouna, l’œil de Gaza s’éteint

    Fatima Hassouna, l’œil de Gaza s’éteint

  • Multimedia
    Diala Al Hindawi  « Je veux voir ma maison à Damas ! »

    Diala Al Hindawi « Je veux voir ma maison à Damas ! »

    Séisme au Maroc - Reportage par Mahacine Mokdad (4)

    Séisme au Maroc - Reportage par Mahacine Mokdad (3)

    Séisme au Maroc - Reportage par Mahacine Mokdad (2)

  • Contextes
Pas de résultat
Afficher tous les résultats
BLOGS
Medfeminiswiya
  • Explorations
    • Tout
    • Dossiers
    • Monde
    • Reportages
    La Grèce et les problèmes de la gestation pour autrui altruiste 2/3

    La gestation pour autrui en Espagne : un business douteux favorisé par une tolérance administrative 3/3

    La Grèce et les problèmes de la gestation pour autrui altruiste 2/3

    La Grèce et les problèmes de la gestation pour autrui altruiste 2/3

    La Palestinienne Inas Dajani et les bijoux corporels : quand les organes génitaux féminins deviennent art

    La Palestinienne Inas Dajani et les bijoux corporels : quand les organes génitaux féminins deviennent art

    Deux photographes tunisiennes cassent les imaginaires de « la femme orientale »

    Deux photographes tunisiennes cassent les imaginaires de « la femme orientale »

    Une troupe féminine de danse soufie défie les accusations d’hérésie en Égypte

    Une troupe féminine de danse soufie défie les accusations d’hérésie en Égypte

    Les Sujets

    • Femmes artistes
    • Femmes vivant de la rue et dans la rue
    • Femmes et corps
    • Femmes et sport
    • Femmes et cinéma
    • Séries ramadanesques
    • Femmes et guerre
    • Femmes mises à la marge
    • Femmes et information
    • Précarité menstruelle
    • Femmes et prison
    • Femmes rurales
    • Anti-violence
    • Corps en transition
    • Droits sexuels et reproductifs
  • En mouvement
    Féminicide Cecchettin en Italie : les motivations (discutables) du jugement

    Féminicide Cecchettin en Italie : les motivations (discutables) du jugement

    Appartenance inégale : Migration, identité et politique de la citoyenneté en Italie

    Appartenance inégale : Migration, identité et politique de la citoyenneté en Italie

    De l’Algérie au Caire : le parcours de féministes algériennes vers la Global March

    De l’Algérie au Caire : le parcours de féministes algériennes vers la Global March

    Gaza au cœur du Caire : la solidarité des femmes face à l’exil

    Gaza au cœur du Caire : la solidarité des femmes face à l’exil

  • Portraits
    De Damas à Lyon, le futur en pointillé de Sham et Jasmine, deux Syriennes exilées

    De Damas à Lyon, le futur en pointillé de Sham et Jasmine, deux Syriennes exilées

    Fadéla M’Rabet, une voix algérienne indomptable

    Fadéla M’Rabet, une voix algérienne indomptable

    Ilaria Alpi, la vérité ensablée

    Ilaria Alpi, la vérité ensablée

    Saadia Gacem, féministe engagée, travailleuse de fond

    Saadia Gacem, féministe engagée, travailleuse de fond

  • Créations
    • Tout
    • Expo Arts Visuels
    • Livres, films, séries
    La fabrique de rêves de Sofia El Khyari

    La fabrique de rêves de Sofia El Khyari

    “Mémoires tissées” : la voix oubliée des grands-mères immigrées

    “Mémoires tissées” : la voix oubliée des grands-mères immigrées

    Les nouvelles frontières du féminisme queer

    Les nouvelles frontières du féminisme queer

    Trois podcasts féministes de la rive Sud méditerranéenne

    Trois podcasts féministes de la rive Sud méditerranéenne

  • Opinions
    Lettres sous les bombes - Quand une mère perd ses six fils d’un seul coup  (10)

    Lettres sous les bombes - Quand une mère perd ses six fils d’un seul coup (10)

    Lettres sous les bombes – « Pas de gâteau d’anniversaire pour mes enfants » (9)

    Lettres sous les bombes – « Pas de gâteau d’anniversaire pour mes enfants » (9)

    La mort « tonitruante » de Fatima Hassouna

    La mort « tonitruante » de Fatima Hassouna

    Fatima Hassouna, l’œil de Gaza s’éteint

    Fatima Hassouna, l’œil de Gaza s’éteint

  • Multimedia
    Diala Al Hindawi  « Je veux voir ma maison à Damas ! »

    Diala Al Hindawi « Je veux voir ma maison à Damas ! »

    Séisme au Maroc - Reportage par Mahacine Mokdad (4)

    Séisme au Maroc - Reportage par Mahacine Mokdad (3)

    Séisme au Maroc - Reportage par Mahacine Mokdad (2)

  • Contextes
A propos
Medfeminiswiya
A propos

La violence obstétricale ou le cauchemar indicible des Tunisiennes

En Tunisie, les salles d'accouchement suscitent la terreur et l'inquiétude chez les femmes.

Sana Adouni Sana Adouni
4 octobre 2023
dans Explorations, Reportages
32 0
0
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Cette publication est également disponible en : English (Anglais) العربية (Arabe)

Le sentiment de terreur et d’inquiétude que ressentent les Tunisiennes n’est pas à mettre seulement sur le compte de l'accouchement en tant que tel mais plutôt de l'avilissement, de l'humiliation et des mauvais traitements dans lesquels il advient.

En Tunisie, de nombreuses femmes souffrent des abus commis par le personnel médical et paramédical, dont les sages-femmes. Outre les interventions médicales coercitives, les Tunisiennes subissent diverses formes de violence et de discrimination en raison de leur ethnie, de leur rang social, et de leur âge.

« Déshabille-toi et installe-toi sur la table. Supporte la douleur en attendant ton tour », voilà à quoi ressemble un hôpital public dans le gouvernorat de Kébili au Sud de la Tunisie. A témoigner auprès de Medfeminiswiya : Sarah, 33 ans, nous raconte la violence qu'elle a subie durant sa grossesse et son accouchement, une violence dont elle peine à se défaire encore aujourd’hui.

De la violence et des abus dans le lit d'accouchement

Après son premier accouchement, Sarah affirme qu'elle n'a plus l'intention de retomber enceinte en raison des mauvais traitements et de la violence verbale, voire physique, qu'elle a subis.  « la sage-femme s'est penchée sur mon ventre avec brutalité, ce qui m'a fait perdre le souffle, raconte-t-elle. Ensuite, elle m'a fait subir une épisiotomie sans même me demander la permission. Je ne m'en suis aperçue qu'après coup, lorsque l'anesthésie s'est dissipée. Je souffre des conséquences encore aujourd'hui. »

Nombreuses sages-femmes ont recours à l'incision vaginale pour accélérer l'accouchement sans s'assurer du consentement des femmes concernées, chose qui est considérée, au regard de l'OMS, comme l'une des pratiques violentes et inhumaines découlant de la violence obstétricale.

Selon l'OMS, la violence obstétricale fait référence à « l'un des problèmes de santé publique résultant du recours à la force et la violence physique délibérément dans le but de menacer ou d'infliger le mal. »

La sage-femme m'a fait subir une épisiotomie sans mon consentement. Je m'en suis aperçue qu'après coup, lorsque l'anesthésie s'est dissipée. Je souffre des conséquences encore aujourd'hui.

Ce phénomène ne se limite pas au secteur privé. De fait, Yasmine nous raconte son expérience dans un hôpital public de la capitale tunisienne : « la sage-femme m'a forcée à me mettre sur la table en position d'accouchement des heures durant avant de m'injecter un produit qui déclenche les contractions. La porte était ouverte, le personnel médical allait et venait. Certains entraient, sans-gêne, dans la chambre alors que j'étais exposée à la vue de tous. Lorsque j'ai demandé à la sage-femme de fermer la porte, elle s'est mise à ricaner avant d'ajouter : « tu n'es pas en vacances dans un hôtel… On ne ferme pas la porte ici. »

Yasmine nous fait part de son expérience avec amertume : « J'ai senti le sang bouillonner dans mes veines. Je n'en revenais pas de sa réaction, ma demande lui avait sans doute semblé tellement bizarre. Le droit des individus à la vie privée ne veut-il donc rien dire pour eux ? Faut-il rappeler que l'OMS estime que sommer les femmes de rester en position d'accouchement est "un acte inhumain". »

La discrimination exacerbe la violence

Dans les sociétés où règnent systèmes et logiques patriarcales, la violence obstétricale touche à son comble car les normes sociales autorisent largement la violence faite aux femmes. Dès lors, celles-ci gardent le silence face aux abus dont elles sont victimes dans les hôpitaux, puisque cette violence s'impose comme une évidence.

Qui plus est cette violence s'amplifie lorsqu'elle est redoublée par une discrimination flagrante. À titre d'exemple, la violence obstétricale va crescendo sur les mères célibataires. Idem pour les femmes enceintes relativement âgées qui font souvent l'objet de moqueries.

Khouloud Faizi, sage-femme et militante féministe tunisienne

Une étude qualitative sur les normes sociales et la tolérance des mauvais traitements subis par les femmes, publiée par l'organisation soudanaise "AMNA", corrobore ces observations. Selon cette étude, il existe une convention sociale normalisant l'image de la sage-femme violente. Par conséquent, rien de plus normal que les cris qu'elles poussent et les coups qu'elles assènent aux femmes lors de l'accouchement.

Dans la plupart des cas, surtout dans les pays machistes et les zones marginalisées, les femmes ignorent leurs droits et composent avec le système patriarcal et les coutumes machistes en vigueur dans leur entourage. « La violence obstétricale peut se manifester à tout stade du traitement médical prodigué aux femmes, explique Khouloud Faizi, sage-femme et militante féministe tunisienne. Et même durant toute la phase de grossesse puisque toute violence verbale et tout mauvais traitement de la part du personnel médical sont considérés comme de la violence obstétricale. »

Ces mauvais traitements physique et psychologique ont des répercussions : ainsi de nombreuses femmes souffrent des conséquences de l'épisiotomie sur leur santé physique, mentale et sexuelle vu les répercussions chroniques qui s'ensuivent. En effet, cette incision est effectuée à leur insu, et donc sans leur consentement. Les accouchées sont perçues comme de simples chiffres qu'il faut s'empresser de baisser afin d'accueillir d'autres femmes, la capacité d'accueil de l'hôpital avec ses chambres étroites étant limitée, et son manque de ressources endémique.

Le manque de ressources attise les souffrances des femmes

La pénurie de médecins obstétricien.ne.s qui s'accompagne d'un manque de ressources attisent les souffrances des femmes. À cet égard, Faizi martèle : « le manque de ressources telles que les moniteurs cardiaques affecte la qualité des traitements et fait encourir de graves dangers aux femmes puisque certaines sages-femmes en zones rurales et reculées se trouvent dans l'obligation de mesurer le rythme cardiaque de l'embryon à l'oreille. »

Les femmes nécessiteuses payent le plus lourd tribut face à la détérioration des hôpitaux publics puisqu'elles n'ont pas les moyens d'accoucher dans des cliniques privées.

Les hôpitaux dans les zones reculées ont des sages-femmes formées surtout aux accouchements naturels. Toute complication lors de la grossesse, comme le rythme cardiaque lent du fœtus, une forte hémorragie ou l'hypotension requièrent l'intervention de médecin spécialisé.e, qui fait cruellement défaut dans ces régions. Dans certains cas extrêmes, cela peut mener à la mort de la femme et de son nourrisson. A l’instar de cette femme, décédée à l'hôpital de Tataouine en 2015. Cette affaire a suscité à l’époque une controverse de grande envergure dans les cercles des féministes et des défenseur.e.s des droits humains.

Hôpital de Tataouine

Dans les zones marginalisées, les femmes nécessiteuses sont les plus exposées à la mort lors de l'accouchement. En se ruant dans les hôpitaux publics, qui sont leurs seules options possibles, elles s’exposent à davantage de risques puisque ces établissements sont désormais incapables d'assurer les soins médicaux et des accouchements sûrs en raison de la crise économique qui les frappe.

Par conséquent, n’ayant pas les moyens d'accoucher dans des cliniques privées, ce sont ces femmes qui payent le plus lourd tribut face à la détérioration des hôpitaux publics.

Sana Adouni

Sana Adouni

Sana est une journaliste et chercheuse en sciences politiques tunisienne, diplômée en communication publique et politique de l'Institut Politique de Tunis. Elle a publié des dizaines d'articles sur les droits de la femme et les droits humains, la corruption et la justice sociale, et a de l'expérience dans la rédaction de documents politiques. Sana a remporté le prix "Bachira Murad" organisé par la fondation "Friedrich Naumann" et le " Centre africain pour la formation des journalistes et des professionnels de la communication " pour son article sur la corruption en Tunisie, et le prix "Lina Ben Mhenni" de l'Union européenne pour son article sur la restriction du droit des femmes tunisiennes célibataires à congeler leurs ovules. À travers son travail, Sana s'investit dans la défense des droits des femmes, de l'égalité des sexes et de la justice sociale.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

J'accepte les termes et conditions et la Politique de confidentialité .

Medfeminiswiya

Medfeminiswiya est un réseau féministe qui rassemble des femmes journalistes travaillant dans le domaine des médias et de la production de l’information dans la région méditerranéenne.

Newsletter


    Suivez-nous

    Parcourir les rubriques


    • Explorations
    • Dossiers
    • Reportages
    • En mouvement
    • Portraits
    • Opinions

    • Créations
    • Expo Arts Visuels
    • Livres, films, séries
    • Multimedia
    • Contextes
    • Blogs
    • A propos
    • Notre communauté
    • Nos Partenaires
    • Devenir membre
    • Charte Éditoriale
    • Mentions légales

    © 2023 Medfeminiswiya - Réseau Méditerranéen pour l'Information Féministe

    • it VO
    • fr Français
    • en English
    • ar العربية
    • Explorations
    • En mouvement
    • Portraits
    • Créations
    • Opinions
    • Multimedia
    • Contextes
    • Blogs
    Pas de résultat
    Afficher tous les résultats

    © 2023 Medfeminiswiya - Réseau Méditerranéen pour l'Information Féministe

    Welcome Back!

    Login to your account below

    Forgotten Password?

    Retrieve your password

    Please enter your username or email address to reset your password.

    Log In

    Ajouter nouvelle playlist

    Ce site n'utilise pas de cookies. This website does not use cookies. هذا الموقع لا يستخدم ملفات تعريف الارتباط.