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Dalva. Un film à ne pas manquer

Portrait puissant d'une adolescente qui découvre que la relation avec son père était en fait celle d'un pédophile avec sa victime, Dalva devra passer du déni au traumatisme : reconnaître la violence qu’elle a subie pour se reconstruire. Fort et émouvant, ce premier film de la jeune réalisatrice française Emmanuelle Nicot est actuellement en salle en Italie.

Cristiana Scoppa Cristiana Scoppa
26 mai 2023
dans Créations, Livres, films, séries
21 1
0
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Cette publication est également disponible en : English (Anglais)

L'amour selon Dalva, premier long métrage de la réalisatrice française Emmanuelle Nicot, sorti en France le 23 mars dernier, est depuis la mi-mai dans les salles italiennes. En 2022 il avait été présenté à la Semaine de la critique du Festival de Cannes, suscitant un large débat.

Il ne manquera pas d’en faire autant partout où il sera projeté, car L'amour selon Dalva, très proche du cinéma du réel, aborde avec une touche à la fois délicate et percutante le thème de l'inceste et de la pédophilie.

Le rôle de Dalva, petite fille abusée par son père entre 5 et 12 ans, est interprété par l'extraordinaire Zelda Samson, qui a remporté l'année dernière à Cannes, à juste titre, le prix de la critique pour la meilleure interprétation.

Emmanuelle Nicot choisit de ne pas montrer directement la violence, mais plutôt d'explorer le chemin ardu de la prise de conscience qui conduit Dalva à reconnaître dans un premier temps la violence, puis à accepter le traumatisme et enfin à commencer à reconstruire sa vie.

Il a fallu à la réalisatrice plus de cinq années de travail, dont quatre consacrées à la recherche et à l'écriture du sujet. Le film s'ouvre sur un écran totalement noir, la scène est purement sonore : brouhaha de chaises renversées, portes claquées, ordres hurlés, cris désespérés de Dalva, qui doit être maîtrisée de force pendant l'arrestation de son père. Restée seule, elle est transférée dans un foyer pour adolescents.

« Il y a la thématique de l’emprise, à laquelle je m’intéresse pour des raisons personnelles depuis quelques années et que j'ai déjà abordée dans deux courts métrages précédents. J'ai voulu aller encore plus loin avec ce long (métrage) » , a expliqué la réalisatrice lors de la présentation du film à Cannes l’année dernière.

« Ensuite il y a eu une immersion que j’ai faite dans un centre d'accueil d'urgence pour adolescents à Forbach, dans l'est de la France. Et ce qui m'a vraiment frappé, c'est que j’ai rencontré énormément d’enfants qui avaient été retirés de leur domicile à cause de maltraitances avérées, et qui en fait continuaient à faire bloc avec leurs parents contre la justice, parce qu’ils trouvaient que la justice avait été injuste de les avoir placés (dans un foyer) ».

Il en va ainsi pour Dalva qui se sent d’abord victime d'une justice sourde et aveugle ayant injustement arrêté son père et refuse de reconnaître qu’elle le suivait selon son propre gré. Mais, bientôt elle fait la découverte choquante d'être la victime de ce père : un père pédophile, qui lui a volé son enfance, l'a kidnappée, ségréguée et forcée à déménager constamment, qui ne l’a jamais envoyée à l'école et qui a abusé d'elle sexuellement pendant plusieurs années.

Dalva a 12 ans, un volumineux chignon de cheveux auburn - teints sur l'ordre de son père depuis l'âge de 9 ans, comme on l’apprendra plus tard, une garde-robe de petites robes et de body en dentelle dans des tons sombres, de petites boucles d'oreilles avec une perle aux oreilles. Elle n'a jamais choisi ni acheté de robe pour elle-même, ne connait pas sa couleur préférée, n'a jamais eu de téléphone portable, mais manie l'eyeliner, le fard à paupières et le rouge à lèvres avec dextérité.

« Il était important pour moi que tout passe par la réappropriation du corps, c'est en fait le thème du film, car Dalva passe du statut d'objet - objet du désir de son père - à celui de sujet », explique la réalisatrice.

La clé de la découverte que Dalva fait d’elle-même, dans une sorte de retour à l'enfance dont la réalisatrice restitue aussi la légèreté à certains moments, passe par la relation : avec l'équipe du foyer, et en particulier avec l'éducateur Jayden, l'acteur Alexis Manenti, à qui Dalva est confiée et qu'elle tente à plusieurs reprises de séduire (scène inspirée d'un épisode véridique dont Emmanuelle Nicot a eu connaissance lors de ses recherches préparatoires). Il y a aussi Samia, avec qui Dalva partage sa chambre au foyer, interprétée par la talentueuse Fanta Guirassy, une adolescente noire et rebelle, dont la mère se prostitue, et qui deviendra sa première "meilleure amie". Elle se relationne également aux autres filles et garçons "spéciaux" de la communauté ainsi que ses camarades de classe dans l’école où elle a fini par aller. Ils vont tous exercer sur elle la cruauté verbale inhérente à leur âge.

Dalva fugue, se rebelle, se cache dans les placards, refuse de manger, frappe une camarade, casse tout, se blesse et s'expose continuellement à des risques pour obtenir ce qu'elle veut : revoir son père en prison. A ses côtés, Jayden est toujours là : contenant, soutenant, guidant, accompagnant. La réalisatrice nous offre ainsi un portrait réaliste, et rare, du travail des éducateurs et éducatrices au sein d’un foyer : un métier peu connu et peu considéré, et pourtant essentiel pour tant de femmes et de mineurs victimes de violences.

Ce sera le père, interprété par Jean-Luis Coulloc'h, dont la mère avait choisi de se séparer « parce qu'il m'étouffait », qui finira par tendre à Dalva un miroir qui lui renverra son image non plus déformée par le plagiat et la maltraitance.

La douleur de Dalva est palpable à l'écran, grâce à une utilisation habile de la caméra. Nicot la place continuellement à la hauteur des yeux de la jeune fille, immergeant le spectateur dans le monde tel qu'elle le voit : une image fragmentée, avec des détails déformés qui occupent tout le champ de vision afin d'effacer le contexte et de préserver le noyau du soi - abusé -. C’est le seul qu'elle connaisse, la seule identité possible.

La récupération de soi est aussi la récupération de la relation avec sa mère, d'abord attaquée et rejetée, puis recherchée et reconnue. Dalva reste au foyer, le temps passe, comme en témoignent les cheveux qui ont repoussé alors qu'elle les avait furieusement coupés lors d'une de ses évasions. Dans la chambre, partagée récemment encore avec Samia partie chez une tante, Dalva se prépare à la première audience du procès.

Le film se termine au tribunal.  Ceux et celles qui travaillent dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants savent bien que le procès n'est pas la fin de tout, mais le début d'une nouvelle phase qui peut durer des années. Un chemin traumatisant, car la victime est obligée de revivre toute son expérience à l’aune d’une conscience nouvelle.

Mais dans la salle du tribunal la petite fille Dalva n'est plus seule : sa main est fermement posée sur celle de sa mère.

Une première version de cet article a été publiée en italien: Dalva. Abuso e come uscirne

Cristiana Scoppa

Cristiana Scoppa

Cristiana Scoppa, journaliste et chargée des projets Cristiana Scoppa est née à Rome, d'un père napolitain et d'une mère allemande, originaire de Kiel, port de la Mer du Nord. L'union de ces deux hémisphères culturels et géographiques – l'Europe du Nord et la Méditerranée – a été le point de départ de ses explorations du monde, qui l'ont menée principalement en Afrique. Elle a appris le métier de journaliste dans le cadre de sa pratique féministe, en rejoignant la rédaction de la revue historique "Noidonne" (Nous, femmes) à l'âge de 26 ans. Depuis lors, elle n'a cessé de collaborer avec diverses institutions et de nombreuses organisations de femmes, s'occupant de la conception et de la gestion de projet, de communication, de plaidoyer et de formation participative. Elle a fait partie de l'équipe de BabelMed, avec laquelle elle a affiné sa vision de la Méditerranée. Elle a une chienne magnifique, Stella, qui l’accompagne (presque) partout.

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