Tout autour de la Méditerranée, la précarité menstruelle est bel et bien une réalité

Pour ce 8 mars, les journalistes de Medfeminiswiya ont entrepris d’analyser le prix des protections hygiéniques en fonction de la réalité économique des femmes les plus précaires de leur pays.

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Encore tabou ou souvent impensé dans de nombreuses régions du monde, y compris en Méditerranée, le cycle menstruel des femmes affleure lentement à la conscience de l’autre moitié de l’humanité. Oui !  Avoir ses règles chaque mois n’est pas une mince affaire.

Douleurs, endométriose, stigmatisation...affronter les quelques jours de leur cycle menstruel représente aussi pour les femmes les plus modestes un coût significatif, parfois inabordable, cette dépense se présentant inexorablement tous les mois de leur vie sur quasi quatre décennies.

Ainsi, les journalistes de Medfeminiswiya se sont rendues dans des supermarchés de Croatie, France, (France 2) Monténégro, Italie, Maroc, Tunisie, analysant le prix des protections hygiéniques en fonction de la réalité économique des femmes les plus précaires de leur pays.

Ce faisant, elles ont également passé en revue les mesures adoptées par leur gouvernement pour alléger ce coût, déplorant le plus souvent l’absence d’un réel soutien, tant au plan social qu’économique. Quelques soubresauts tout de même :  en Espagne, une loi reconnaissant le congé menstruel a été adoptée le 16 février dernier, tandis que le gouvernement français vient d’annoncer le remboursement des culottes et des coupes menstruelles à partir de 2024 pour les moins de 25 ans.

Cependant, dans l’ensemble, ces micro-enquêtes débouchent toutes sur un même constat : d’une rive à l’autre de la Méditerranée, du paquet de serviettes à la confection de tampons en passant par les analgésiques, de plus en plus de femmes peinent à prendre en charge financièrement les produits nécessaires à leurs menstrues.

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