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« Demain dès l’aube, je repartirai dans les champs »

Au moment où les hommes désertent l’agriculture, les ouvrières sur les champs de Régueb, font partie de ces armées de femmes, qui assurent la sécurité alimentaire des Tunisiens. Sous payées, non assurées, non syndiquées... elles continuent à partir chaque jour dans les champs. Leur lieu à la fois d’émancipation et de servitude. Épisode 1

Olfa Belhassine Olfa Belhassine
24 janvier 2022
dans Dossiers, Explorations
68 1
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Cette publication est également disponible en : English (Anglais) العربية (Arabe)

De novembre à février, s'étend la missra, la saison de la cueillette des olives où les femmes sont le mieux payées. Photo Olfa Belhassine

L'invitation d’aller au fin fond de la campagne de Régueb, au centre de la Tunisie et dans les entrailles de sa ruralité, est venue de Nesrine Amri, 26 ans, représentante d’une agence d’énergie solaire à Régueb. Je la rencontre le 11 décembre 2021 au Congrès des mouvements sociaux et citoyens organisé par le Forum tunisien des droits économiques et sociaux*. Avec son amie Intissar Akrouti, 25 ans, chômeuse doublement diplômée, elles sont venues de Régueb témoigner des conditions de travail et de transport des femmes rurales, objet d’un atelier animé par l’Association Asswat Nissa (Voix de Femmes), partenaire du Congrès. Ce jour-là, Nesrine avait bouleversé l’assistance en évoquant, avec force détails, l’histoire de son chien Clash, compagnon fidèle et assidu de sa mère, Nébiha, qui chaque matin s’enfonce dans les terres environnantes et parcourt des kilomètres pour cueillir des herbes, des pousses et des tiges. Une précieuse nourriture servie à son maigre cheptel et remplaçant le foin trop cher pour la modeste bourse familiale. Mais un jour la charrette (el battah) brinquebalante sur laquelle Nébiha entrepose et transporte son fardeau de branchages se renverse sur elle, provoquant son immobilisation.

« Par ses plaintes et gémissements, Clash, nous a alerté de l’accident qu’a subi ma mère et de l’endroit où elle était tombée. Seul le chien a été capable de ressentir de l’empathie pour ma mère et pour son écrasante charge de travail. Mais Clash est mort dernièrement et ma mère part désormais très tôt le matin dans les champs, sans son ange gardien ! », raconte Nesrine, la voix encombrée de larmes.

https://medfeminiswiya.net/wp-content/uploads/2022/01/videoNesrine.mp4
Nesrine Amri racontant au Palais des congrès à Tunis le dur labeur de sa mère, Nébiha : « Seul mon chien Clash a ressenti de l'empathie pour ma mère ». Vidéo Olfa Belhassine

Cap vers les contrées de Nébiha

C’est ainsi que le hasard des rencontres m’a ouvert la piste d’un terrain riche et émouvant alors que je me préparais à prendre un autre chemin pour entamer une série de reportages sur les femmes rurales de mon pays. 

Nesrine Amri balaye d’un revers d’affirmation les dernières traces de mes tergiversations : « A Régueb, toutes les femmes sont ouvrières agricoles ou ont pratiqué cette activité à une époque de leur de vie ! Toutes les filles, dès leur jeune âge, se sont adonnées aux travaux de la terre, qui pour acquérir des fournitures scolaires, qui pour aider sa mère à cueillir les olives, qui pour gagner un argent de poche et qui parce qu’au bout d’un cursus scolaire et même universitaire a fini par y revenir. Par contrainte. L’offre d’emploi des diplômées étant très limitée dans la région ».

Elle insiste : « Venez à Régueb, vous le constaterez par vous-même, en plus nous sommes en pleine missra, la saison où les journalières agricoles sont le mieux payées. Parce que très demandées pour la récolte des olives, elles touchent jusqu’à 20 dinars (6, 13 euros) la journée au lieu des 10 (3,06 euros) à 13dinars (3, 98 euros) en temps normal. Venez à Régueb, nous vous offrirons le gite et le couvert ! ».

Deux jours après, je mettais le cap vers les contrées de Nébiha.

Une main d’œuvre majoritairement féminine

La petite ville de Régueb est située à 280 km de Tunis et à 37 km au sud-est de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne de décembre 2010-janvier 2011. Révolution des précaires, des petits agriculteurs/agricultrices et des damné.e.s de la terre marqué.e.s par ce sentiment de mépris que leur renvoie un pouvoir politique, qui a depuis toujours, dans ses plans de développement, favorisé les régions côtières sur la Tunisie de l’intérieur. Cette Tunisie imprégnée par la ruralité et la petite paysannerie, où aujourd’hui les femmes s’avancent comme la plus importante force de travail : la gente féminine fournissant près de 80 % de la main d’œuvre agricole, selon les chiffres du ministère tunisien de la Femme.

A l’origine de 30% de la production agricole totale, le gouvernorat de Sidi Bouzid, auquel est rattaché Régueb, incarne le jardin nourricier d’une tranche importante des Tunisiens. Les terres y sont très étendues. Défilent sur la route de larges champs d’oliviers, d’amandiers, d’abricotiers et des vergers plantés de carottes, d’oignons, de fèves et de pieds de vignes. Des huileries appartenant aux riches exploitants-investisseurs venus de la région de Sfax et du Sahel, dont certaines exportent leur production vers l’étranger signalent le poids et la place de l’oléiculture ici. Des troupeaux de moutons, de chèvres et de veaux apparaissent au loin dans les pâturages. Mais dans ce territoire au climat aride et semi-aride, la pluviométrie a été plus qu’avare ces quatre dernières années. Sur des kilomètres, des arbres fruitiers et de jeunes oliviers semblent brulés vifs des suites de la sécheresse et de la soif.

En cette fin d’après-midi du lundi 13 décembre, nous prenons la direction de la maison des Amri, dans la localité de Sidi Ameur (11 km de Régueb), baptisée du nom du Saint d’où tire ses origines généalogiques la tribu, aujourd’hui sédentarisée, des Awamriya à laquelle appartient le père de Nesrine. Journée du souk hebdomadaire, les exploitations agricoles sont désertes. Les femmes y afflueront le lendemain, dès l’aube, « à l’heure où blanchit la campagne »...

Un corps usé sous l’effet du soleil et du froid

A l'aube, à l'heure où blanchit la campagne de Régueb. Photo Olfa Belhassine

La maisonnée, qui surgit au cœur des champs d’oliviers au bout d’une piste cahoteuse d’un km et demi, est modeste, en partie inachevée. Avec son hall en terre battue, elle a été agrandie au fil des naissances des six enfants des parents Abdellatif et Nébiha Amri, lui 60 ans et elle 58 ans sur un lopin de terre de 4 ha. L’eau est précieuse ici, car le territoire n’est toujours pas raccordé au réseau national de distribution de l’eau courante. Un puits pour les travaux ménagers et une citerne alimentée par l’eau potable régulièrement achetée chez un Groupement de développement agricole, tentent de satisfaire les besoins de la famille. Abondant par contre est le couscous au poulet puisé dans le minuscule poulailler de la ferme familiale et dont les légumes proviennent du potager de Nébiha. L’huile d’olive, qui parfume d’un arrière-gout d’herbe fraiche la salade aux concombres est extraite des oliviers des Amri.

L’hospitalité comme politesse de l’indigence

Le partage du dîner se fait dans une ambiance chaleureuse et détendue sur deux tables basses autour de matelas placés à même le sol. Un braséro tempère cette froide soirée du mois de décembre. Nébiha est discrète et sert toute la tablée le sourire aux lèvres. Elle ne commence à parler de son labeur quotidien qu’une fois le dîner achevé et les membres de sa famille, son mari et ses six enfants, partis chacun vaquer à ses propres occupations. Entre évocations et confidences, sa vie de petit fellah au féminin dont le corps, au gré des années, s’est usé, étiolé et ridé sous l’effet du soleil, du vent et du froid afin de tirer le maximum de ressources de la nature, défile…

« Dès la venue de mon premier bébé, pleine de détermination, j’ai annoncé à mon mari : “ je veux que cet enfant et tous ceux qui suivront finissent leurs études”. Petite, brillante élève, j’ai été obligée d’abandonner les cours à l’âge de 10 ans pour obéir à mon grand frère, lui qui avait redoublé sa classe à plusieurs reprises et ne pouvait donc plus partager avec moi le long chemin de l’école. J’en ai gardé une terrible frustration. Abdellatif (prénom du mari, ndlr) m’avait alors répondu : “ Je suis d’accord. Mais par contre, ne me demande pas de t’offrir quoi que ce soit de superflu, même pas une robe pour l’Aïd ! ”. Je n’ai pas arrêté de travailler depuis ce jour-là pour faire gagner à mes enfants ce que j’ai perdu ».

Nébiha, ou le parcours de la combattante

Ouvrière cueilleuse d'olives à Régueb sur un champ situé à proximité de la maison de Nebiha. Photo Olfa Belhassine

Nébiha est née à Deraâ, un village proche de Sidi Bouzid, où son père était tailleur d’oliviers. A l’âge de 25-30 ans lorsque ses petits étaient au niveau de l’école primaire, Nébiha se levait à 4 h du matin pour s’occuper de ses chèvres, biner ses pieds d’oliviers et désherber son jardin-maraicher.

Elle passe vers 5h du matin à ses fourneaux, auparavant situés au dehors de l’habitation, pour préparer sur le feu de bois, la kessra (pain rond local à base de semoule fine) du petit déjeuner à ses enfants. Elle prend ensuite le chemin des champs à la recherche d’herbes, de feuilles et de brindilles pour renouveler les réserves de nourriture de ses bêtes.

« Il n’y a pas un seul périmètre d’oliviers aux alentours que je n’ai pas sillonné. Arpentant jusqu’à cinq kilomètres de trajet, cette tache me prend au quotidien entre trois et quatre heures. Une fois le Sfaxien propriétaire de l’immense exploitation voisine, a rencontré mon mari. “ Ta femme, tu devrais la blottir dans la pupille de tes yeux et renfermer tes paupières dessus pour la protéger et lui prouver ta reconnaissance ! ”, lui a-t-il jeté. Que de fois j’ai eu des accidents ! Que de fois j’ai chuté avec ma charge ! Que de fois l’âne tirant la charrette m’a asséné un coup de pieds ! Rien ne pouvait m’empêcher de continuer à me réveiller à 3 h du matin l’été et un peu plus tard l’hiver : ça coute cher des enfants inscrits à l’école puis des lycéens résidant à l’internat », se rappelle Nébiha Amri entre rires et larmes.

Au temps où la pluviométrie était plus amène, Nébiha participait, en mai et juin à la moisson de blé sur les terres de la famille de son mari, de l’autre côté de la grand’ route. Par la suite, laissé à l’abandon, ce périmètre s’est transformé en friche. Le coût de l’irrigation est devenu insoutenable pour les petits paysans de la région, qui s’appauvrissent à vue d’œil sous l’effet conjugué de la hausse des prix de la production agricole et des aléas climatiques. Et Abdellatif pratique aujourd’hui avec son fils ainé le forage de sondages pour les fermiers d’à côté. Depuis toujours, rentrée chez elle, la mère Amri ne s’accorde aucun moment de répit. Les tâches ménagères une fois achevées, elle s’attelle à son métier à tisser, s’activant jusqu’à la nuit pour produire margoum (tapis aux couleurs chamarrées), couvertures et burnous destinés en premier lieu à l’autoconsommation lorsqu’ils ne servent pas comme valeur d’épargne.

Nébiha est certes consciente de la valeur et de la force de son travail. Mais ne disposant pas d’un salaire, elle semble assimiler certaines de ses taches comme une continuité de ses prérogatives domestiques.

Qu’importent ses douleurs chroniques de dos, ses rhumatismes, sa tension fluctuante, Nébiha a presque exaucé son vœu d’autrefois : il ne lui reste que sa cadette à accompagner jusqu’à bon port dans ses études supérieures de mécanique à Sfax. Pari quasi gagné. Même si aucun de ses enfants ne détient aujourd’hui un poste stable et à la mesure de ses sacrifices de mère courage. Sa fierté, elle l’exprime le sourire illuminant son beau visage hâlé : « Les gamins des gens de chez nous atteignent péniblement l’école secondaire. Les gens d’ici nous respectent mon mari et moi pour avoir réussi l’instruction de nos enfants ».

* Du 10 au 12 décembre 2021 s’est tenu à Tunis le Congrès des mouvements sociaux et citoyens organisé par le FTDES, une ONG tunisienne de gauche, proche des couches sociales défavorisées.
Ce reportage a été réalisé avec le soutien de la Fondation Rosa Luxemburg (Bureau Afrique du Nord, Tunis).
Tags: Femmes rurales
Olfa Belhassine

Olfa Belhassine

Olfa Belhassine est journaliste au quotidien La Presse depuis l’année 1990. Après la Révolution de 2011, elle publie sur Libération, Le Monde et Courrier International des articles témoignant de son expérience de journaliste avant et après la chute du régime du président Ben Ali. En 2013, elle obtient le premier Prix du journalisme du Centre de la Femme arabe pour son enquête sur le mariage coutumier en Tunisie publiée sur le journal La Presse. Elle est depuis 2015 la correspondante en Tunisie de JusticeInfo.net, un site spécialisé dans la justice transitionnelle à travers le monde. En 2016, elle cosigne avec Hedia Baraket un ouvrage d'investigation sur la transition tunisienne : "Ces nouveaux mots qui font la Tunisie".

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