Explorations

Des centaines de femmes en Andalousie, au sud de l’Espagne, ont passé des mois, voire des années, sans savoir qu’elles souffraient d’un cancer du sein, à cause d’une erreur présumée ou de retards dans l’annonce du diagnostic. Elles dénoncent qu’il s’agit d’un problème systémique.

En Italie, les cas d'extorsion d’argent, sur des personnes menacées de voir publier en ligne des images à caractère sexuel les impliquant, sont en hausse. Ce type de criminalité numérique, très répandu et lucratif, affecte hommes et femmes de tous âges.

Chaque année, l’Égypte enregistre plus de 200 000 cas de divorce, dont environ 51 % sont prononcés en l’absence de l’épouse, c’est-à-dire sans sa présence ni même sa connaissance préalable. En moyenne, dix femmes par jour découvrent qu’elles ont été répudiées du jour au lendemain sans avoir eu voix au chapitre.

Dans le tumulte incessant de la guerre israélienne contre Gaza, le tribut du sang ne se limite pas aux noms consignés sur les listes officielles des victimes. Il englobe aussi celles et ceux qui s’effacent dans le silence, sans trace, sans adieu — parmi eux, en première ligne, des femmes disparues dont le sort reste à ce jour inconnu.

À travers l’Europe, l’industrie de la gestation pour autrui (GPA) repose sur un maillage dense composé d’agences de médiation, de cabinets juridiques, de cliniques de fertilité et de centres spécialisés, fonctionnant en coordination étroite. Dans ce troisième et dernier volet d’une série consacrée à ce phénomène, Patricia Simon met en lumière la situation paradoxale de l’Espagne, où une tolérance administrative singulière a permis l’enracinement d’un réseau d’agences œuvrant à la légalisation d’une pratique pourtant illégale dans le pays

Partout en Europe, le secteur de la gestation pour autrui (GPA) est constitué d’un vaste réseau d’agences de médiation, de cabinets d’avocats, de cliniques de fertilité et de cliniques de GPA qui travaillent en étroite collaboration. Ce deuxième article d’une série de trois papiers, fait un focus sur Athènes et Thessalonique en Grèce. Derrière la façade légale du réseau des mères porteuses se cache un système qui se nourrit d’inégalités et d’une éthique floue.

Le projet Slétåte propose des accessoires innovants inspirés du corps des femmes et de leurs organes génitaux. Il mêle art, sensibilisation à la santé sexuelle et solidarité féministe à grande échelle.

Dans les années 2000, deux femmes photographes ébranlent de vieilles certitudes et introduisent un questionnement sur le corps féminin et ses représentations. L’une s’appelle Meriem Bouderbala et l’autre, Hela Ammar. Parties de Tunis, leurs œuvres circulent aujourd'hui dans le monde.

L’artiste Afnān Shāhīr a fondé Dūrī Litar'taqī (Tourne pour t’élever), la première troupe féminine de danse soufie mevlavi en Égypte. Accusée d’hérésie et de financements suspects, violemment critiquée par certains milieux religieux et sociaux, la troupe résiste pourtant aux tentatives d’exclusion.

Au Musée de Rome, au Palais Braschi, s’est achevée à la fin du mois de mai une exposition consacrée aux artistes femmes ayant vécu et travaillé dans la Ville éternelle entre le XVIe et le XIXe siècle. Après des siècles de silence historiographique, cette exposition reconstitue la trajectoire créative et biographique de 56 de ces femmes, jusqu’ici oubliées ou invisibilisées dans un domaine traditionnellement dominé par les hommes.