Explorations

Comment les différentes expressions du féminisme se rapportent-elles à la question du corps ? La femme en quête d’une représentation satisfaisante d’elle-même, est-elle nécessairement sous l’emprise d’injonctions dictées par le patriarcat ? En revanche, décliner la palette de codes à disposition pour se plaire et se rapporter aux autres, ne peut-il pas être considéré comme une richesse dont la femme est aujourd’hui en capacité de maîtriser le jeu ?

Sadiqa Mushtaq, femme d'affaires et directrice d'un institut sanitaire en Afghanistan, est une figure emblématique d’un parcours de résilience et de défis. Sadiqa Mushtaq s'est toujours battue courageusement pour améliorer les conditions de vie des femmes afghanes, défiant les conventions et affrontant l'adversité de tout son être. Mais le retour au pouvoir des talibans a brisé les rêves de toute une génération. Contrainte de quitter son pays, Sadiqa a trouvé refuge en Italie, mais son esprit indomptable et sa détermination sont restés intacts. Interview.

En Italie, les maisons closes sont interdites par la loi depuis 1958, mais cela fait plusieurs années que l’on assiste à un phénomène en constante augmentation : celui de la prostitution en intérieur. A Rome, environ 1500 femmes chinoises seraient contraintes de travailler dans plus de 600 appartements, 80 centres de massage et au moins 10 clubs privés, vivant dans des conditions de semi-esclavage et avec des risques parfois bien plus importants que ceux qu'elles courraient dans la rue.

À Casablanca, l'accès aux soins des migrantes en situation précaire, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive, ressemble à un parcours de combattantes. Ces femmes, déjà marginalisées, font face à de multiples barrières et doivent souvent compter sur des associations pour accéder à des services essentiels, dans un système de santé de plus en plus privatisé.

1975, 1982, 2006, 2024…des dates, qui résonnent comme le son d’une alarme stridente de la guerre dans la tête et la mémoire des habitant.e.s de ce tout petit pays qu’est le Liban. Coincé entre des puissances régionales bellicistes, en particulier, Israël et l’Iran, le Liban connait des tensions meurtrières à chaque fois que ce Moyen Orient s’embrase.

Les violences conjugales touchent toutes les femmes, mais pour celles issues de l'immigration, ces violences prennent des formes encore plus insidieuses. Entre dépendance administrative, isolement social, et pression culturelle, leur combat pour la liberté est souvent une bataille contre des obstacles multiples. Une réalité peu entendue.

Le combat pour faire accepter les cheveux crépus, ou frisés, a été entamé depuis des décennies par les afro américains avec des icônes en coupe afro comme la militante des droits civiques et philosophe Angela Davis ou les dreadlocks de l’écrivaine Toni Morrison.

Malgré les défis politiques et sociaux, des artistes tunisiennes – plasticiennes, actrices et danseuses – s'efforcent de réinvestir l'espace public. Elles transforment la rue en un lieu de créativité et de liberté, où la présence artistique des femmes s'impose.

Les vendeuses ambulantes du métro du Caire appartiennent à la catégorie du travail informel, négligée depuis des années. Elles opérent sans contrat ni couverture sociale. Celles que nous avons rencontrées racontent des histoires douloureuses, visibles sur leurs visages marqués par la peur et assombris par une inquiétude permanente.

Les artisanes spécialisées dans l'art du tatouage au harkous en Tunisie subissent à la fois rejet social et des poursuites policières. Bien que cette profession soit profondément enracinée dans le patrimoine tunisien, elle est délaissée par l’État. Résultat, ces femmes font face à de multiples abus dans la rue et endurent une situation économique désastreuse.