Au-delà du constat sur les avancées et les régressions des droits des femmes dans le monde, l’objectif de cette rencontre, organisée sous l’égide de l’ONU, est de prendre des mesures concrètes en faveur des femmes.
Certes on pourra se féliciter, à l’instar d’Hillary Clinton interrogée ce matin au micro de France Inter, de voir adhérer à ce Forum plus de cent pays contre les violences conjugales par rapport aux treize nations engagées pour combattre ce fléau à la conférence de Pékin en 1995, mais on ne saurait s’empêcher de noter une véritable régression des droits des femmes dans de nombreux pays. Le désengagement de la Turquie de la Convention d’Istanbul en est un exemple parmi d'autres.
La situation est particulièrement critique au regard de la pandémie qui a révélé combien l’occupation et la condition économique des femmes sont encore précaires. Ce sont encore elles qui ont dû affronter massivement les restrictions imposées par leurs gouvernements à cause du coronavirus, ainsi que les violences conjugales qui ont augmenté de manière exponentielle durant le confinement.
En France, plusieurs associations demandent au gouvernement d’investir immédiatement 0,1% du PNB dans la lutte contre les violences faites aux femmes et dans les politiques d’égalité. L’accent est également mis sur l’accès pour toutes à la justice.
Les droits sexuels et reproductifs seront également au centre des débats organisés par la société civile durant ces journées, comme par exemple la question de l'avortement dans la région MENA.
Un thème particulièrement sensible qui a poussé le réseau RAWSA MENA – Droit à l'avortement sans risque dans la région MENA – à organiser ce jeudi 1 juillet de 14.00 à 16.00 un webinaire ciblant spécifiquement les journalistes : « un traitement médiatique objectif et humaniste de la question est manquant. Trop souvent, les journalistes engagés sur les droits sexuels et reproductifs, y compris le droit à l'avortement sans risque, sont limités par l'environnement conservateur et ne peuvent créer un débat ouvert sur ce sujet. D'autre part, l'avortement est fréquemment évoqué́ dans les médias sous l'angle de la criminalisation, expliquent les organisatrices. »

Le Forum Génération Égalité sera-t-il donc capable d’impulser une nouvelle dynamique pour le respect des droits acquis par et pour les femmes ? Et surtout sera-t-il en mesure d’en porter de nouveaux, précisément en ce qui concerne les droits sexuels et reproductifs, la représentation politique des femmes et leur accès à l’occupation ainsi qu’aux postes décisionnels de l’économie ?
Programme du réseau RAWSA
Ouverture et mot d’accueil Selma Hajri, Cheffe de projet réseau RAWSA Modératrice : Hedia Belhaj, Présidente du Groupe Tawhida Ben Cheikh
La situation de l'avortement dans la région MENA pendant la pandémie de Covid-19 en comparaison avec la situation de l'avortement dans le monde Selma Hajri, cheffe de projet du réseau RAWSA
Présentation du réseau et des avantages d’être membre Sophie Basso, Coordinatrice du réseau RAWSA
La couverture médiatique de l'avortement et des droits sexuels et reproductifs dans la région MENA Nidhal Chemengui, Journaliste et activiste des droits des femmes
Présentation des messages clés sur l'avortement sécurisé du Collège Royal des Obstétriciens et des Gynécologues Eman Emadaldin, Point focal pour l’Irak et la Syrie pour le réseau RAWSA
Débat : Comment améliorer le traitement médiatique de l'avortement dans la région MENA ? Modératrice : Hedia Belhaj, Présidente du Groupe Tawhida Ben Cheikh
Pour participer au webinaire, veuillez-vous inscrire à ce lien : Inscription à la réunion
Le programme général du Forum Génération Egalité (en français) : Programme général
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