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Des artistes tunisiennes reprennent la rue aux courants extrémistes

Malgré les défis politiques et sociaux, des artistes tunisiennes – plasticiennes, actrices et danseuses – s'efforcent de réinvestir l'espace public. Elles transforment la rue en un lieu de créativité et de liberté, où la présence artistique des femmes s'impose.

Contributrice Medfeminiswiya Contributrice Medfeminiswiya
15 octobre 2024
dans Explorations, Reportages
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Cette publication est également disponible en : English (Anglais) العربية (Arabe)

Chadia Khedhir

En 2017, la danseuse de ballet Nesrine Ben Arbiya a quitté les salles d'opéra bien illuminées et réservées à un public élitiste pour se produire dans la rue. Cette décision n'a pas été facile. Elle a dû surmonter des obstacles juridiques, car la présentation de spectacles dans les espaces publics nécessite des autorisations. En plus, il y avait des craintes liées aux groupes extrémistes et au rejet de la société. Pourtant, elle a fait preuve d'une grande détermination à briser les barrières entre l'art et le public ordinaire, en amenant le ballet dans les espaces publics. Une manière de démocratiser la créativité.

Reprendre la rue par la danse

En mars 2012, des extrémistes ont attaqué un groupe d’artistes et d’intellectuels célébrant la Journée mondiale du théâtre, à travers des performances artistiques dans la rue, devant le Théâtre municipal, symbole de l’histoire créative de la Tunisie depuis le début du 20e siècle. Cette attaque visait non seulement les artistes, mais aussi l'idée de transformer la rue en un espace d'expression libre. Ces événements ont provoqué une confrontation directe entre les mouvements extrémistes et les artistes et intellectuels, qui ont tenté, après la révolution de 2011, de libérer la rue de la mainmise policière pour en faire une grande scène artistique. Les incidents et provocations qui ont suivi ont incité le ministère de l'Intérieur à instaurer un système d’autorisation préalable pour toute manifestation ou événement, renforçant ainsi les restrictions liées à l'occupation des espaces publics. Malgré cela, Nesrine Ben Arabiya a présenté des spectacles de danse et des séances photo dans divers lieux comme la médina, La Marsa, Sidi Bou Saïd, Le Kef, et Mahdia.

Nesrine Ben Arabiya explique qu'elle choisit ses lieux de performance avec soin : « Je préfère les espaces débordant de vie et d'histoires, je choisis l'architecture tunisienne traditionnelle comme toile de fond pour mes spectacles. Je crois que ces espaces font partie intégrante de la narration de mes performances. L'art émane de la rue et doit y retourner. »

Nesrine a été la cible de discours haineux et d'insultes, en particulier sur les réseaux sociaux. Toutefois, contrairement à l'espace virtuel, elle n'a jamais été confrontée à des violences verbales ou physiques dans la rue. Lors d'une interview accordée à la BBC, elle affirmait : « Je n'ai pas peur de revendiquer mon droit à occuper une partie de l'espace public en Tunisie. Je n'impose mes danses à personne, et si mon art ne plaît pas à certains, pourquoi recourir à la violence ? »

Sur la violence à l'encontre des femmes, Hend Gafsi, consultante en urbanisme et genre, explique : « Le discours de haine contre les femmes dans l’espace public découle d’une culture patriarcale fondée sur une interprétation erronée de la religion, selon laquelle la place naturelle de la femme est à la maison, au sein de sa famille, où elle doit se consacrer à son rôle biologique, à savoir enfanter et prendre soin de ses enfants, de son mari et de son foyer. » Et d’ajouter : « Malgré la participation active des femmes tunisiennes à la vie économique, en grande partie grâce à leur haut niveau d'éducation – 70 % des Tunisiennes sont diplômées de l’université – leur présence dans l'espace public, pour des raisons autres que leur travail ou leurs responsabilités familiales, reste largement rejetée et désapprouvée. Il est souvent considéré inapproprié que les femmes expriment des talents comme le chant, la danse ou la peinture dans la rue, car certains estiment que ces comportements excitent le désir des hommes et les éloignent de leur rôle traditionnel de procréation et de soutien de famille. »

« Je n'ai pas peur de revendiquer mon droit à occuper une partie de l'espace public en Tunisie. Je n'impose mes danses à personne, et si mon art ne plaît pas à certains, pourquoi recourir à la violence ? »

Le Tunisien surhomme et la crise de la violence

À peine quatre mois après la fuite du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, dans le sillage des manifestations populaires contre son régime autoritaire, l'artiste plasticienne, photographe et réalisatrice Moufida Fdhila entreprend de dénoncer les institutions gouvernementales qui régissent l'art et la liberté d'expression. Son projet, intitulé Le "Tunisien surhomme" , s’inspire de la nouvelle réalité sociale et politique postrévolutionnaire. Fdhila, vêtue d’un costume de Superman, arpente les rues avec une pancarte arborant l’inscription ‘Le Super Tunisien’. À travers cette performance, elle appelle à la construction d'une société nouvelle, conforme aux attentes nées de la révolution, et exhorte les citoyens à élire un unique candidat : "le Super Tunisien", incarnation du Tunisien ordinaire ayant renversé l’ancien régime. Durant cette phase révolutionnaire, le pays se trouvait submergé par diverses idéologies islamistes et radicales, dont les promoteurs tentaient de tirer parti pour diffuser leur vision.

« L’exclusion des femmes de l’espace public en Tunisie a persisté durant la période coloniale et jusqu’au début de l’indépendance, explique Abdelwahed Al-Mokni, professeur universitaire d’histoire contemporaine et d’anthropologie historique. La pratique artistique, sous toutes ses formes, était rejetée dans les espaces publics et considérée sans valeur, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Des artistes comme Fadhila Khitmi, Fathiya Khayri et Hassiba Rochdi ont dû surmonter de nombreux obstacles au début de leurs carrières artistiques. » Al-Mokni nous apporte aussi des précisions sur la participation effective des femmes à la vie publique : « elle a commencé à émerger avec les mouvements étudiants des années 1970. L’arrivée sur le marché de l’emploi de plusieurs générations d’enseignantes et d’infirmières a favorisé l’intégration des femmes dans l’espace public, posant ainsi les bases de leur acceptation dans la société. »

Tunisie : des artistes contemporaines dans la rue

Le 27 février 2011 en Tunisie, en plein soulèvement révolutionnaire et durant le sit-in sur la place du Gouvernement à la Kasbah, dans un contexte de bouleversements politiques, l’artiste plasticienne Faten Rouissi organise un événement artistique symbolique. Elle est accompagnée de ses étudiants, d’autres artistes, de citoyen.ne.s et de jeunes. Rouissi a repeint et décoré les voitures incendiées par les manifestants dans le quartier populaire du Kram au nord de Tunis. Ces voitures, appartenant à la famille de l'ex-président Ben Ali, avaient été brûlées par les Tunisiens pour exprimer leur colère et leur douleur. Cependant, Rouissi a choisi de transformer cette scène de destruction en une œuvre d’art incarnant l’espoir et la liberté, à travers un événement intitulé "Rue de l'Art - l'Art dans le quartier."

« En tant qu’artiste, je voyais dans ces voitures brûlées des formes et des volumes en gestation, comme des sculptures monumentales générant une énergie artistique et esthétique, raconte-t-elle. Le hasard a joué un rôle déterminant dans la création de ces œuvres contemporaines. » Et d’ajouter : « L’élan artistique s'est mêlé à un moment de prise de conscience et de réflexion profonde : Allions-nous continuer à brûler, ou plutôt bâtir une nouvelle Tunisie, colorée, où la culture et l’art contemporain auraient une place prépondérante, loin des anciennes politiques qui cantonnaient l’art au folklore et à la simple reproduction ? »

L’initiative artistique de Rouissi, entamée le matin du 27 février 2011, s'est poursuivie tard dans la journée. Des bénévoles ont participé à cet événement sous la protection des forces de l’ordre et avec le soutien de la municipalité. Le site des voitures incendiées s’est ainsi transformé en un véritable atelier de création artistique, où l’espace public est devenu une scène dédiée à l’expression artistique. Il ne reste plus qu’une seule de ces voitures peintes, désormais exposée dans la cour de l'École Nationale d'Architecture et d'Urbanisme à Tunis.

En mars de la même année, Faten Rouissi a également organisé une exposition photographique documentant cette expérience. Cependant, à côté de cette voiture rescapée, l’artiste ressent une profonde tristesse, estimant que l’espace public n’est plus aussi accessible qu’avant, en raison du retour de l’autorité répressive exercée par le ministère de l’Intérieur. « Cette période est révolue, conclut Rouissi. Aujourd'hui, ce qui l’emporte, c’est la perte d’espoir dans l’efficacité des stratégies de changement initiées par les groupes d’artistes. Peut-être que l’individu est la véritable voie de transformation, et que les actions individuelles, ouvertes sur le monde, sont plus pertinentes que les tentatives d’investir l’espace public. »

Allions-nous continuer à brûler, ou plutôt bâtir une nouvelle Tunisie, colorée, où la culture et l’art contemporain auraient une place prépondérante, loin des anciennes politiques qui cantonnaient l’art au folklore et à la simple reproduction ?

Briser le quatrième mur

Au cœur de la médina de Tunis, depuis 2007, le public suit les aventures proposées par le festival Dream City. Ce festival inclusif accorde une place importante aux femmes, qu’elles soient chanteuses, actrices ou artistes plasticiennes. Organisé par l’association L'Art Rue, Dream City incite le public à redécouvrir la médina, ses ruelles et ses histoires cachées. Il propose des performances d’art contemporain, de danse, de musique et de théâtre, ainsi que la production de formes artistiques adaptées aux nouveaux standards, en harmonie avec l’environnement urbain et le tissu architectural de la ville."

La dramaturge et critique journalistique Souad Ben Slimane se souvient de sa participation au festival Dream City en 2010, où elle a présenté une performance théâtrale dans la rue Sidi Ben Arous, intitulée Padam Padam, inspirée du titre d’une célèbre chanson d’Édith Piaf. « Le spectacle dure environ quinze minutes, explique-t-elle. Cette performance théâtrale établit une relation différente avec le public, rompant avec la séparation classique entre l’espace scénique et les spectateurs. Une nouvelle architecture a été introduite, qui brise ce qu’on appelle au théâtre le "quatrième mur", cette barrière entre les acteurs et le public. Le texte de la pièce est en mouvement, constamment évolutif, fondé sur une relation directe et vivante avec un public interactif. Dans ce cadre, l’écriture théâtrale pour l’espace public devient une écriture pour le lieu et le décor, divisée en séquences, à l’image de ce qui se fait au cinéma. »

Ben Slimane poursuit : « Chaque performance est unique, façonnée par les passants, que j’interpelle directement. » L’artiste ne se souvient d’aucune agression de la part des badauds  animés, au contraire, par une grande curiosité. Elle garde de cette expérience un fort sentiment de liberté et d’appropriation de la rue. « Le festival Dream City a revitalisé la médina, sensibilisant les habitant.e.s à l’importance de la culture et de l’art. Les gens ont massivement interagi avec le festival, certains offrant leur aide aux artistes, d’autres prêtant leurs boutiques pour qu’ils puissent se changer, ou orientant les passants vers d’autres spectacles. »

La rue, en tant qu’espace d’expression artistique, a renforcé la relation qu’entretient Souad avec celle-ci : « la rue a ses propres magies et mystères. Il se dégage de certaines rues une charge émotionnelle plus forte que d’autres, en raison des histoires qu’elles portent au gré des transformations vécues par la Tunisie. Par exemple, l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis, est une source d’inspiration, pleine de symbolisme et de significations. Cette avenue est le centre des débats et des luttes entre différentes forces qui cherchent à la contrôler, mais malgré toutes ces tentatives, elle reste insoumise. La rue n’a pas encore dit son dernier mot. »

Notes :
  1. Les Hommes de théâtre tunisiens poursuivent "le chemin", Journal Al-Akhbar, 31/03/2012
  2. Fadhila Khitmi, Hassiba Rochdi et Fathiya Khayri : actrices et chanteuses qui ont marqué la scène au début du 20e siècle en Tunisie.

Cette Enquête a été réalisée grâce au soutien du Bureau de Tunis de la Fondation Rosa Luxembourg.

Tags: Femmes vivant de la rue et dans la rue
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