Précarité menstruelle en France (2)

Les sommes dépensées en hygiène pour les menstruations pèsent fortement sur le budget de dizaines de milliers de femmes les plus précaires. Ces dépenses peuvent représenter jusqu’à 5 % du budget d’une femme.

Cette publication est également disponible en : English (Anglais) العربية (Arabe)

Script de la vidéo:

Nous sommes le 15 février 2023 et je suis devant le Franprix de Nanterre à Sainte Geneviève. Franprix est une enseigne de proximité urbaine française de supermarchés (commerce de détails). C'est une filiale du groupe Casino.

En France, sur un an, l’inflation a atteint 5,2 % et aucun rayon des supermarchés n’a été épargné. Aujourd’hui, avec les coûts de l’inflation, les dépenses mensuelles sont encore plus élevées, ce qui rend l’achat de produits hygiéniques encore plus difficile. Les sommes dépensées en hygiène pour les menstruations pèsent fortement sur le budget de dizaines de milliers de femmes les plus précaires. Ces dépenses peuvent représenter jusqu’à 5 % du budget d’une femme. Avec une estimation basse, le coût avoisinerait 100 à 150 euros par an – soit 10 euros pour chaque période de règles. 1 femme sur 5 en France aurait eu recours à des alternatives pour ses protections hygiéniques, faute de moyens financiers : du papier toilette, des mouchoirs ou des morceaux de tissu.

La « précarité menstruelle » touche en premier lieu :

  • Les personnes sans domicile fixe. Pour ces femmes, le coût d’achat des protections se mêle à la difficulté d’accéder à des lieux d’hygiène. La dernière étude de l’Insee datant de 2012, évalue à au moins 40 000 femmes sans abri concernées par le problème de la précarité menstruelle.
  • Les étudiantes pauvres. Selon un rapport de 2015, cela correspond à 270 000 étudiantes dans le besoin.
  • Les plus précaires soit 1,6 million de femmes entre 13 et 51 ans.
Quitter la version mobile