Le féminisme en Croatie: un bref aperçu

Selon l'indice de l'égalité des sexes de l'Institut européen pour l'égalité entre hommes et femmes, avec 57,9 points sur 100, la Croatie se classe au 20e rang de l'UE. Le score de la Croatie est inférieur de 10,0 points à celui de l'UE.

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En Croatie, la loi sur l'égalité des sexes, qui s'applique aux organes représentatifs, a été actée avec les élections locales en mai 2017. Elle exige que les partis et les différents acteurs politiques respectent le quota de 40 % de femmes lors de la présentation des listes électorales pour l'élection des représentants au Parlement croate, celle des candidat.e.s au niveau local et régional, ou encore celle des député.e.s au Parlement européen. Toutefois la représentation des femmes dans les principaux partis politiques reste faible.

La Croatie a eu sa femme présidente, Kolinda Grabar Kitarović, de 2015 à 2020 ainsi que sa première ministre, Jadranka Kosor, de 2009 à 2011.

Le mouvement féministe croate est très actif. Il agit par l'intermédiaire d'ONG, de réseaux et d'initiatives informelles dans plusieurs domaines concernant les droits des femmes : de la santé génésique et du droit à l'avortement aux inégalités entre les sexes sur le marché du travail, en passant par la discrimination et la violence faites aux femmes.

Selon l'indice de l'égalité des sexes de l'Institut européen pour l'égalité entre hommes et femmes, avec 57,9 points sur 100, la Croatie se classe au 20e rang de l'UE. Le score de la Croatie est inférieur de 10,0 points à celui de l'UE.  Les meilleurs résultats de la Croatie concernent les domaines de la santé (83,7 points) et des salaires (72,6 points). Mais les classements du pays dans ces deux domaines, respectivement au 22 e et 21e rangs, restent relativement bas par rapport à l’ensemble des pays européens.

Les principales revendications des féministes en Croatie sont :

  • La mise en œuvre complète de la convention d'Istanbul.
  • Une nouvelle loi sur l'avortement.
  • Une meilleure protection des victimes de la violence à l'égard des femmes, etc.

Le Parlement croate a ratifié la Convention d'Istanbul le 13 avril 2018, par 110 voix pour, 30 contre et 2 abstentions. Une douzaine des 55 députés du parti HDZ au pouvoir étaient contre la ratification du document. Les féministes ont joué un rôle important dans ce processus.

L'initiative #spasime a organisé une grande manifestation en 2019 pour demander plus de protection pour les victimes de la violence contre les femmes. Les organisateurs et les organisatrices ont été invité.e.s par le Premier ministre, qui a accepté leurs revendications, notamment sur la modification de la législation contre les violences faites aux femmes, ainsi que l'augmentation des fonds destinés aux victimes.

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